Unplan de prĂ©vention des risques naturels d’inondation liĂ© Ă  la prĂ©sence de l’Argens, du Blavet et du Fournel sur la commune de Roquebrune sur Argens a Ă©tĂ© prescrit le 8 septembre 2010. Le 9y6AR. RĂ©sumĂ© Sur requĂȘte du PrĂ©fet du Var, la Cour administrative d’appel de Marseille prononce l’annulation partielle du SCOT Var-EstĂ©rel-MĂ©diterranĂ©e. La Cour juge que la crĂ©ation de la zone d’activitĂ© du secteur de la Colombelle ne respecte pas le principe de continuitĂ© avec les agglomĂ©rations et les villages existants posĂ© par l’article du code de l’urbanisme CAA Marseille, 2 juillet 2020, req. n° 19MA03663, PrĂ©fet du Var. Le conseil communautaire de la communautĂ© d’agglomĂ©ration Var-EstĂ©rel-MĂ©diterranĂ©e CAVEM a approuvĂ© son SCOT par une dĂ©libĂ©ration du 11 dĂ©cembre 2017. Le SCOT prĂ©voyait notamment la crĂ©ation d’une zone d’activitĂ© Ă©conomique d’au moins 5 hectares, sur la commune de Roquebrune-sur-Argens, dans le secteur de la Colombelle. Extrait du DOO du SCOT Var-EstĂ©rel-MĂ©diterranĂ©e A tĂ©lĂ©charger sur le site de la CAVEM Le prĂ©fet du VAR a dĂ©fĂ©rĂ© cette dĂ©libĂ©ration devant le Tribunal administratif de Toulon au motif que la crĂ©ation de cette zone d’activitĂ© Ă©conomique mĂ©connaissait les dispositions de l’article du code de l’urbanisme et qu’elle Ă©tait entachĂ©e d’erreur manifeste d’apprĂ©ciation en raison de sa localisation dans un secteur inondable. Le Tribunal administratif de Toulon ayant rejetĂ© la requĂȘte, le PrĂ©fet du Var a saisi la Cour administrative d’appel de Marseille. Contrairement aux premiers juges, cette derniĂšre a retenu les deux moyens qui lui Ă©taient prĂ©sentĂ©s et a fait droit Ă  la requĂȘte du PrĂ©fet en annulant la dĂ©libĂ©ration approuvant le SCOT en tant qu’elle ouvrait Ă  l’urbanisation le secteur de la Colombelle. C’est naturellement le moyen tirĂ© de la violation de l’article du code de l’urbanisme qui retient l’attention du Blog loi Littoral. Le secteur de la Colombelle, sur la commune de Roquebrune-sur-Argens carte interactive Aux termes de ces dispositions bien connues, l’extension de l’urbanisation doit se faire en continuitĂ© avec les agglomĂ©rations et les villages existants. De maniĂšre constante, la jurisprudence rappelle que la qualification d’agglomĂ©ration ou de village ne peut ĂȘtre accordĂ©e qu’à des espaces qui comportent un nombre et une densitĂ© significatifs de constructions CE, 9 novembre 2015, req. n° 372531, Commune de Porto-Vecchio. De maniĂšre tout aussi rĂ©guliĂšre, la jurisprudence rappelle Ă©galement qu’il ne suffit pas d’ĂȘtre situĂ© Ă  proximitĂ© d’une agglomĂ©ration ou un village, encore faut-il ne pas en ĂȘtre sĂ©parĂ© par une voie qui viendrait rompre la continuitĂ©. C’est pour cette raison que la Cour administrative d’appel de Marseille juge que les dispositions de l’article du code de l’urbanisme ne sont pas respectĂ©es Il ressort des piĂšces du dossier que le secteur de la Colombelle, que le SCOT Var EstĂ©rel MĂ©diterranĂ©e prĂ©voit d’affecter Ă  une activitĂ© Ă©conomique, constitue une zone naturelle d’au moins 5 hectares qui ne comporte pas de constructions, et ne peut ĂȘtre regardĂ© en l’état comme urbanisĂ©. S’il est situĂ© Ă  proximitĂ© immĂ©diate des zones d’activitĂ©s Ă©conomiques des ChĂątaigniers et des Garillans, qui sont urbanisĂ©es et font partie de l’agglomĂ©ration de Roquebrune-sur-Argens, il en est sĂ©parĂ© par l’autoroute et constitue un compartiment distinct d’urbanisation. Ainsi, l’extension de l’urbanisation envisagĂ©e par le SCOT n’est pas en continuitĂ© avec les agglomĂ©rations et villages existants et est incompatible avec les dispositions particuliĂšres au littoral » CAA Marseille, 2 juillet 2020, n° 19MA03663, PrĂ©fet du Var. L’annulation partielle du SCOT Var EstĂ©rel MĂ©diterranĂ©e pour ce motif n’est pas surprenante. La jurisprudence rappelle de maniĂšre rĂ©guliĂšre que les voies publiques entraĂźnent une rupture dans la continuitĂ© de l’urbanisation dĂšs lors qu’elles dĂ©limitent des compartiments de terrains distincts. Le Blog avait fait une synthĂšse de cette jurisprudence. Si des zones d’activitĂ©s Ă©conomiques peuvent constituer une agglomĂ©ration, il est ici clair que l’autoroute A8 constitue une frontiĂšre nette entre ces zones Ă©conomiques densĂ©ment urbanisĂ©es situĂ©es au sud et le secteur de la Colombelle. La nature du contrĂŽle du juge sur la mise en oeuvre de l’article par un SCOT retient davantage l’attention. La jurisprudence admet que pour certaines dispositions de la loi Littoral, le SCOT bĂ©nĂ©ficie d’un effet d’échelle. La Cour administrative d’appel de Marseille rappelle par exemple que la compatibilitĂ© du SCOT avec les articles [devenu L 121-1] et suivants du Code de l’urbanisme, doit s’apprĂ©cier Ă  l’échelle du territoire qu’il couvre et compte tenu de l’ensemble de ses orientations et prescriptions et que cette apprĂ©ciation ne peut conduire Ă  examiner isolĂ©ment les orientations arrĂȘtĂ©es en ce qui concerne tel ou tel point du territoire couvert, au regard des dispositions lĂ©gislatives de protection du littoral » CAA Marseille, 23 juill. 2014, Association Union RĂ©gionale Vie et Nature, req. n° 12MA00268. Le Blog a consacrĂ© un article Ă  cette question. Si l’effet d’échelle joue pour la notion d’extension limitĂ©e de l’urbanisation dans les espaces proches du rivage CAA Bordeaux, 1er dĂ©c. 2016, SARL Dumas Henri Participations, req. n° 14BX03282, il ne semble pas ici produire d’effet sur la mise en oeuvre de l’article du code de l’urbanisme qui est apprĂ©ciĂ©e pour le SCOT comme elle le serait pour un PLU ou pour un permis de construire. L’arrĂȘt de la Cour administrative d’appel de Marseille pourra ĂȘtre comparĂ© Ă  celui rendu par la Cour administrative d’appel de Bordeaux Ă  propos du SCOT du Bassin d’Arcachon qui avait apprĂ©ciĂ© la continuitĂ© avec l’agglomĂ©ration d’une zone ouverte Ă  l’urbanisation Ă  l’échelle du SCOT » CAA Bordeaux, 28 dĂ©cembre 2017, req. n° 15BX02851, ConfĂ©dĂ©ration pour les entrepreneurs et la prĂ©servation du pays du bassin d’Arcachon. La question de la latitude du SCOT dans la mise en oeuvre de la loi Littoral va devenir cruciale alors que la loi ELAN a confirmĂ© sa place centrale et que la jurisprudence lui confĂšre un rĂŽle d’écran entre la loi et les documents d’urbanisme mais Ă©galement, dans certains cas, entre la loi et les dĂ©cisions liĂ©es Ă  l’usage du sol. La journĂ©e est organisĂ©e par l’ASER Association de Sauvegarde, d’Etude et de Recherche pour le patrimoine culturel et naturel que j’apprĂ©cie Ă©normĂ©ment tant elle propose des journĂ©es qui correspondent Ă  ce que j’attends de la marche, des dĂ©couvertes de notre patrimoine local souvent riche mais peu connu, de la convivialitĂ©. Et des visites gratuites de plus ! Je peux alors poser des questions et y trouver de quoi vous faire partager mes dĂ©couvertes. J’adresse mes remerciements Ă  Philippe Hameau de l’ASER, qui a acceptĂ© de relire cet article. La premiĂšre visite prĂ©vue est pour la glaciĂšre situĂ©e Ă  l’intĂ©rieur de la Maison du Patrimoine, dans l’impasse Barbacane, sans doute l’ancienne rue de la glaciĂšre, comme dans beaucoup de villages provençaux. La communautĂ© a rachetĂ© tĂŽt le droit de faire de la glace. Des travaux de restauration du bĂątiment municipal ont permis la dĂ©couverte de cette glaciĂšre du XVIIe siĂšcle exploitĂ©e par l’évĂȘchĂ© de FrĂ©jus qui en assumait l’entretien On sait qu’en 1664-65 elle avait fait l’objet de rĂ©parations. Mais c’est devant une maison fermĂ©e qu’Ada nous expose ce qu’elle a dĂ©couvert dans les archives. Sur le thĂšme de la glace, visitez le musĂ©e de la glace ! Nous passons devant le cadran solaire créé en 2005, situĂ© en bas de la rue Grande AndrĂ© Cabasse ci-contre carte postale ancienne de la rue certains s’essaient au calcul de l’heure lĂ©gale Ă  partir des indications fournies mais ça paraĂźt bien compliquĂ©. Le temps solaire n’est pas aussi uniforme que le temps de nos montres il faudra donc ajuster par rapport au temps moyen, en fonction de la saison. Contrairement Ă  l’heure solaire qui dĂ©pend du lieu, l’heure lĂ©gale est identique sur tout le territoire il faudra donc apporter une seconde correction due Ă  la longitude de Roquebrune. Je dirais simplement ? de faire le calcul en 4 Ă©tapes Il Ă©tait 9h40 au soleil quand nous avons quittĂ© le centre du village ; l’heure lĂ©gale Ă©tait donc 9h40-0h1â€Č-0h26’+2h=11h13 Ă  nos montres. Il est temps de partir pour la chapelle Saint-Roch. Saint-Roch s’arrĂȘta dans plusieurs villes d’Italie atteintes par la peste ; il s’employa Ă  servir les malades dans les hĂŽpitaux. Pendant 3 ans il s’occupa des malades Ă  Rome. Il finit par attraper lui-mĂȘme la maladie et se retira dans une forĂȘt prĂšs de Plaisance pour ne pas infecter les autres. Seul un chien vint le nourrir en lui apportant chaque jour un pain dĂ©robĂ© Ă  la table de son maĂźtre. Ce dernier, intriguĂ© par le manĂšge de l’animal, le suivit en forĂȘt et dĂ©couvrit le saint blessĂ©, qu’il put ainsi secourir. D’oĂč l’expression, pour parler de deux personnes insĂ©parables c’est saint Roch et son chien. Extrait de Wikipedia. C’est pour cela que dans les villes et villages de Provence qui ont Ă©tĂ© touchĂ©s par la peste, il y a presque toujours un oratoire ou une chapelle dĂ©diĂ©e Ă  Saint-Roch que l’on invoquait pour ĂȘtre protĂ©gĂ© de la peste. Par exemple aux MĂ©es, Ă  Fontvieille, sur la route de Saint-Cannat, Ă  Cazan, Saint-RĂ©my, le Beausset, etc. La mĂ©tĂ©o aujourd’hui Ă  cet endroit Avec la tempĂ©rature ressentie Petit arrĂȘt Ă  la chapelle Saint-Roch, restaurĂ©e par le ComitĂ© pour la Protection des Monuments Historiques et des Sites de la Commune de Roquebrune-sur-Argens. Devinette ensuite face Ă  un gros bloc rocheux abandonnĂ© sur la rive du lac Arena, Ă  l’emplacement du bras de l’Argens. A quoi servait-il ? personne ne trouve qu’il s’agit d’une bigue, c’est Ă  dire le point d’amarrage de la grosse corde Ă  laquelle Ă©tait arrimĂ©e la barque qui traversait l’Argens avant la construction du pont. Les seigneurs et les grands monastĂšres possĂ©daient des terres de chaque cĂŽtĂ© de l’eau et les Ă©changes Ă©taient intenses. La communautĂ© dut se doter d’une barque pour permettre le transport d’une rive Ă  l’autre des habitants et des animaux. Cette barque devait ĂȘtre assez large pour faire passer des charrettes. [
] ; pour que la barque lourdement chargĂ©e ne dĂ©rive pas [ndlr] Ă  cause du courant, on l’arrima Ă  une grosse corde qui Ă©tait tendue, d’une rive Ă  l’autre entre deux gros blocs de maçonnerie l’un deux a Ă©tĂ© retrouvĂ©, enfoui dans la sabliĂšre Perrin. Le point d’accostage s’appelait alors le capoul. Pour se rendre au pĂ©lerinage Ă  la chapelle de la Roquette, soit les pĂ©lerins traversaient Ă  guĂ©, soit ils empruntaient le bac. La fonction de barquier Ă©tait obtenue par adjudication. Sur le recensement de 1826, figurait encore Peyrin Sauveur, barquier. Ce bac devint, pour la citĂ©, un vĂ©ritable service public, affermĂ© dĂšs 1546 par la communautĂ© pour passer chacun, tant allant que retournant, franc et sans faire payer personne, Ă©trangĂšre ou privĂ©e’. En fait, les Ă©trangers et les animaux payaient une redevance par homme ou par tĂȘte de bĂ©tail. Il fallait souvent rĂ©parer ou changer la barque malmenĂ©e par les troncs d’arbres charriĂ©s par le fleuve en temps d’inondation, et nourrir » la corde avec du goudron ou la changer. [
] Les ouvriers agricoles perdaient beaucoup de temps pour franchir la riviĂšre ; il fallait parfois toute une journĂ©e pour faire passer un troupeau d’une rive Ă  l’autre ; il n’était pas rare de voir des bĂȘtes effrayĂ©es tomber Ă  l’eau et se noyer. Sur la carte de Cassini 1778, le bac y figure bien Ă  cĂŽtĂ© de la chapelle Saint-Roch. La solution fut la construction d’un pont. Ce n’est qu’en 1829 que l’Argens cessa d’ĂȘtre pour la citĂ© un obstacle Ă  l’ouverture au monde. L’Argens et le vieux pont par le ComitĂ© pour la Protection des Monuments Historiques et des Sites de la Commune de Roquebrune-sur-Argens. Petit cours de gĂ©ologie avec M. Blanc qui a amenĂ© son graphique sur le terrain. J’entends pour la premiĂšre fois le terme d’arkose. Le rocher de Roquebrune est constituĂ© de granites et gneiss vieux de 560 millions d’annĂ©es [
] ; et si la surrection de ce relief est trĂšs rĂ©cente environ 30 millions d’annĂ©es le granite est un reste du socle hercynien. Extrait de Geoforum. L’arkose est la roche issue de l’altĂ©ration et de l’érosion de ces granites et gneiss. Extrait du site ifrance, le rocher de Roquebrune A l’ùre tertiaire, des mouvements tectoniques [
] font remonter le conglomĂ©rat Ă  la surface. Sa couleur caractĂ©ristique est due Ă  une quantitĂ© inhabituelle d’oxyde de fer. Selon notre gĂ©ologue, le soulĂšvement continue, les reliefs s’élĂšvent de 2 Ă  3mm par an. Avant de repartir aprĂšs le pique-nique pris en commun, alors que je m’apprĂȘtais Ă  marcher bien involontairement sur une fleur poussant au ras du sol, une dame de l’association me crie stop ! vous allez Ă©craser une orchidĂ©e ! Nous accĂ©dons Ă  la chapelle troglodytique Saint-Jean par un Ă©troit couloir entre deux barres rocheuses ; juste au dessus de nos tĂȘtes, un rocher est restĂ© coincĂ© entre les deux. Le lieu est humide et sombre, un peu oppressant tout de mĂȘme, surtout si je devais y passer une nuit
 La chapelle de la Roquette au Muy remaniĂ©e au XIXe ou des spasmes ou sanctuaire Ă  rĂ©pit comme celle de Moustiers Sainte-Marie, est fortement dĂ©gradĂ©e ; pourtant des traces de restauration sont bien prĂ©sentes ; on y menait les enfants morts-nĂ©s espĂ©rant les ressusciter une fraction de seconde, le temps de les baptiser, pour qu’ils soient accueillis au paradis. Lorsque j’allais au catĂ©chisme, le curĂ© enseignait qu’on entrait au paradis que si l’on avait Ă©tĂ© baptisĂ© ; j’étais d’ailleurs trĂšs choquĂ©e Ă  l’idĂ©e qu’un bĂ©bĂ© ne pouvant avoir fait de mal, n’y soit pas d’office accueilli ! Extrait de l’inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel bourg castral de la Roquette du Muy. La premiĂšre mention du castrum de Roqueta’ date de 1232-1244 [
]. L’ enquĂȘte sur les droits comtaux de 1252 le place sous le contrĂŽle des seigneurs de Marsens pour une moitiĂ©, et de deux autres coseigneurs, Palliol et Rostan Raibaud, pour l’ autre moitiĂ©. La date de son abandon reste donc inconnue. En 1652, des Trinitaires s’établirent prĂšs de l’ Ă©glise Notre-Dame, reconstruite pour servir de chapelle de pĂ©lerinage De ce bourg il ne reste que le puits et quelques vagues traces de construction. Les pierres ont Ă©tĂ© rĂ©employĂ©s pour construire l ancien couvent de trinitaires L’Ordre des trinitaires, qui avait pour mission de racheter les captifs emmenĂ©s en esclavage par les barbaresques, fut fondĂ© en 1198 par saint Jean de Matha et saint FĂ©lix de Valois dont je devine le bĂątiment principal. AprĂšs la RĂ©volution, le couvent devint une exploitation agricole, mais le sanctuaire, propriĂ©tĂ© de la paroisse, resta frĂ©quentĂ© et entretenu ». Chaque 1er mai, se perpĂ©tue le pĂ©lerinage sous la forme de la fĂȘte de la roquette. Dans l’Oratoire Notre-Dame-de-la-Roquette, route de Sainte-Maxime, il y aurait dans la niche, une rĂ©plique en plĂątre de la Vierge Noire de La Roquette aujourd’hui disparue. Photos de l’Esterel par le photographe Alain Rempfer La dĂ©nomination de Jeu de Ballon » ne figure plus sur les cartes IGN actuelles. Elle relate en soi dĂ©jĂ  tout une histoire et je trouve dommage que de façon gĂ©nĂ©rale, ces dĂ©nominations du passĂ© se perdent alors qu’elles en disent bien plus que nos dĂ©nominations modernes ; je l’avais dĂ©jĂ  constatĂ© avec la calanque de l’Oeil de Verre qui s’appelait autrefois calanque Saint-Jean de Dieu. La montĂ©e au Jeu de Ballon, lieu mythique de Roquebrune, n’est pas si facile dans les sous-bois humides et sur les rochers ; il impressionne et surprend c’est un long couloir Ă  ciel ouvert entre deux barres rocheuses trĂšs hautes, dont la taille est celle d’un terrain de jeu certains pensent que c’était lĂ  que les religieux jouaient au ballon ; il Ă©voque un jeu de paume » et mĂ©taphoriquement, un lieu de rencontres comme le Jeu de Ballon de Grasse qui est le Cours de la ville P. Hameau. Des micocouliers gravĂ©s de promesses d’amour cherchent la lumiĂšre et dĂ©passent la falaise. A voir la gravure fraĂźche sur un des derniers arbres avant la remontĂ©e, les jeunes y viennent encore. Nous nous essayons Ă  l’inventaire de ces inscriptions, certaines sont cachĂ©es, d’autres visibles de loin depuis le sentier, mises en valeur par un cadre gravĂ© au couteau et que le temps a joliment mis en relief. Dans 400 ans, celles de 2009 y seront sans doute encore. Nous redescendons par l’éboulis de gros blocs rocheux pour parvenir au Saint Trou, fissure Ă©troite dans la crĂȘte. les personnes dĂ©votes qui s’engageaient autrefois en rampant dans cet Ă©troit passage gagnaient des indulgences ou quelque faveur spĂ©ciale de la Vierge. Extrait de Les villes d’hiver de la MĂ©diterranĂ©e et les Alpes maritimes itinĂ©raire descriptif et historique
 HyĂšres, Cannes, Nice, Monaco, Menton, Sanremo, ÉlisĂ©e Reclus, L. Hachette, Paris, 1864 Une autre lĂ©gende dit qu’en ces lieux une belle jeune femme avait dĂ©cidĂ© de suivre une vie faite d’abstinence et de priĂšres. Un jour, un noble qui chassait dans les parages fut attirĂ© par sa beautĂ©. Mais la demoiselle, devant ses avances, s’enfuit. Le noble se lança Ă  sa poursuite. ArrivĂ©e devant une paroi et n’ayant aucune issue, elle supplia la sainte Vierge de lui venir en aide. Le rocher se dĂ©chira alors juste assez pour laisser passer la jeune fille qui Ă©chappa ainsi aux griffes de l’homme. C’est ainsi que de nos jours il est coutume de dire que seules les Ăąmes vertueuses peuvent franchir le Saint-Trou, les autres seront obligĂ©es de faire le tour. Le Saint Trou Ăąmes vertueuses seulement, par le geocacheur Xmal qui s’y rend rĂ©guliĂšrement depuis l’ñge de 14 ans. De actarus83 L’autre solution consiste Ă  suivre la flĂšche rouge et Ă  escalader le mur
 mais sincĂšrement c’est trĂšs dangereux. De Dryade MalgrĂ© l’aide de Cryx et actarus83 mon saint fessier n’a pas pu passer dans le goulet accĂ©dant Ă  la salle du coeur. [
] RĂ©sultats de beaux bleus et un corps assez dĂ©sarticulĂ© au lendemain. Vous voilĂ  prĂ©venu ! Au coeur du massif de la montagne de Roquebrune, un ermite moderne, FrĂšre Antoine, moine cistercien, a occupĂ© pendant une trentaine d’annĂ©es tout un chapelet de grottes qu’il a magnifiquement amĂ©nagĂ©es avec simplicitĂ© et respect du site. Extrait de Les mystiques au dĂ©sert Le paradis, c’est ici !, FrĂšre Antoine, Presses du ChĂątelet, 2006. L’ermite du Rocher bribes d’histoire racontĂ©e par le photographe Alain Rempfer Robert Manuel, comĂ©dien et metteur en scĂšne parisien bien connu pour son admiration pour MoliĂšre et son Ă©mission des annĂ©es 70-80 Au théùtre ce soir, fut maire de Roquebrune de mars 1971 Ă  mai 1974 ; ne pouvant concilier son mĂ©tier de comĂ©dien et ses charges de maire, il dĂ©missionna. L’humoriste Sim, dĂ©cĂ©dĂ© le 6 juillet 2009, y vivait sa retraite depuis 9 ans. Roquebrune sur Argens Les Issambres, coll., Editions de l’Equinoxe, 1996 dont sont extraites les deux cartes postales du dĂ©but du XXe Le rocher de Roquebrune, Zone naturelle d’intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique, floristique 1 Roquebrune du latin Rocca bruna = Rocher Brun qui surplombe le village ©copyright L’appauvrissement des espĂšces et de leurs lieux de vie Ă  entraĂźnĂ© une volontĂ© de protection par les autoritĂ©s europĂ©ennes. C’est dans cette optique que le rĂ©seau Natura 2000 a Ă©tĂ© créé. Il s’appuie sur deux textes lĂ©gislatifs, pivots de cette action la Directive Oiseaux » portant sur la protection des oiseaux sauvages et des migrateurs, et la Directive Habitat » portant sur la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage. La biodiversitĂ© La biodiversitĂ© reprĂ©sente la diversitĂ© du monde vivant. Elle se compose de trois niveaux diversitĂ© des milieux, diversitĂ© des espĂšces et diversitĂ© gĂ©nĂ©tique au sein d’une mĂȘme espĂšce. Elle dĂ©signe non seulement la richesse biologique formĂ©e par l’ensemble des organismes vivants, mais aussi et surtout la multiplicitĂ© d’interactions existant entre ces diffĂ©rents organismes. L’espĂšce humaine a sa place dans ce systĂšme, exerçant de fortes pressions et protĂ©geant une biodiversitĂ© qui reprĂ©sente un enjeu prĂ©sent et futur, aux niveaux Ă©cologique, biologique, Ă©conomique, culturel et Ă©thique. Natura 2000 en France La procĂ©dure a dĂ©butĂ© par des inventaires rĂ©gionaux des sites abritant des habitats naturels et des espĂšces reconnus d’intĂ©rĂȘt communautaire. Au niveau national, le MusĂ©um National d’Histoire Naturelle MNHN a coordonnĂ© et regroupĂ© les donnĂ©es. Au niveau local, c’est la DREAL Direction RĂ©gionale de l’Environnement de l’AmĂ©nagement et Logement qui a conduit ces inventaires sous l’égide des prĂ©fets de rĂ©gion, inventaires ensuite validĂ©s par les conseils scientifiques rĂ©gionaux du patrimoine naturel CSRPN. Natura 2000 outil de dĂ©veloppement durable Aujourd’hui, en France, Natura 2000 couvre 7 millions d’hectares en partie terrestre soit 12,55 % du territoire terrestre mĂ©tropolitain et millions d’hectares en partie marine. Il comprend plus de 1700 sites. Au sein des sites du rĂ©seau Natura 2000, des mesures de gestion particuliĂšres sont mises en Ɠuvre, pour la conservation des habitats naturels et des espĂšces, tout en tenant compte des exigences, Ă©conomiques, sociales, culturelles et environnementales. Natura 2000 reprĂ©sente un outil de politique d’amĂ©nagement du territoire pour la prĂ©servation du patrimoine naturel. Mais sa vocation n’est pas de crĂ©er des sanctuaires de nature oĂč toute activitĂ© humaine serait exclue. La biodiversitĂ© Au contraire, la sauvegarde de la biodiversitĂ© peut demander le maintien, voire l’encouragement d’activitĂ©s humaines, telles que l’agriculture, la chasse, l’élevage.. L’embouchure de l’ArgensPourquoi l’Argens ? L’embouchure de l’Argens En application de dispositions rĂ©glementaires, un site internet Natura 2000 Embouchure de l’Argens » a Ă©tĂ© créé. Y figurent toutes les informations nĂ©cessaires concernant le site Natura 2000, Ă  savoir le document d’objectifs complet, une prĂ©sentation dĂ©taillĂ©e du rĂ©seau Natura 2000, les richesses naturelles prĂ©sentes dans le pĂ©rimĂštre de l’Embouchure de l’Argens, ou encore toute la documentation relative Ă  la dĂ©marche et les contacts. Situation Le Site d’Importance Communautaire SIC de l’embouchure de l’Argens FR9301627 se situe entre deux zones urbaines, le centre-ville de FrĂ©jus et Saint-Aygulf. Ses 1383 ha comprennent les Ă©tangs de Villepey, une grande partie de la plaine agricole, l’Argens et sa forĂȘt riveraine, ainsi qu’une partie marine. Cet espace se situe majoritairement dans une plaine alluviale, en relation directe avec la mer. Il s’agit de l’une des rares zones humides du littoral mĂ©diterranĂ©en français qui soit Ă©pargnĂ©e par l’emprise de l’urbanisation. NĂ©anmoins cette menace, comme sur l’ensemble du littoral de la rĂ©gion, est bien prĂ©sente. Sa situation en bord de mer augmente certes son attrait touristique, mais Ă©galement les pressions qui y sont liĂ©es. La plaine agricole de l’Argens, comprise dans le pĂ©rimĂštre, est inondable et fertile. Il s’agit d’un grand espace plat et ouvert, lĂ  encore rare dans le dĂ©partement. Il est sillonnĂ© par deux principaux cours d’eau, l’Argens et le Reyran. PĂ©rimĂštre du site Natura 2000 Embouchure de l’Argens Il intĂšgre les communes de FrĂ©jus 96 %, Roquebrune-sur-Argens 3 % et Puget-sur-Argens 1 % C’est Ă  l’occasion de cette assemblĂ©e qu’a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© l’opĂ©rateur la ville de FrĂ©jus pour rĂ©diger le document d’objectifs DOCOB. La signature d’une convention cadre entre l’État et l’opĂ©rateur a suivi. Actuellement, la ville de FrĂ©jus est la structure en charge de l’animation du Document d’Objectifs DOCOB par l’intermĂ©diaire du Service Environnement et DĂ©veloppement durable, et ce, pour une durĂ©e de trois ans. Le travail demandĂ©, rĂ©alisĂ© par l’animateur, consiste Ă  mettre en Ɠuvre les actions inscrites dans le DOCOB, telles que les mesures de gestion et de contractualisation, la communication, la mise en Ɠuvre des engagements pour de bonnes pratiques, les Ă©tudes et suivis environnementaux. Pour aller plus loin Natura 2000 Embouchure de l’Argens »Pourquoi l’Argens ? La zone humide cĂŽtiĂšre, d’une richesse biologique reconnue qui se situe Ă  l’embouchure du fleuve de l’Argens, ainsi que les forĂȘts galeries qui bordent le cours du fleuve, ont certainement motivĂ© en prioritĂ© le choix du site. Cinq principales entitĂ©s paysagĂšres distinctes dessinent ce site une vaste plaine agricole qui s’étale de part et d’autre du fleuve de l’Argens, dite la Plaine » ; des formations riveraines qui longent l’Argens, fleuve qui parcourt le site sur toute sa longueur du nord-ouest au sud-est ; le complexe lagunaire sur la rive droite de l’Argens comprenant les Ă©tangs de Villepey ; le liserĂ© cĂŽtier, essentiellement sableux, qui s’étend de la plage de Saint Aygulf Ă  l’ancienne base aĂ©ronavale de FrĂ©jus ; la zone marine constituĂ©e de fonds essentiellement sĂ©dimentaires qui s’étendent de la plage de Saint Aygulf Ă  l’ancienne base aĂ©ronavale de FrĂ©jus. Habitat naturel Un habitat naturel est un milieu naturel ou semi-naturel qui rĂ©unit les conditions physiques et biologiques nĂ©cessaires Ă  l’existence d’une espĂšce ou d’un groupe d’espĂšces animales ou vĂ©gĂ©tales. Habitat naturel d’intĂ©rĂȘt communautaire Un habitat naturel d’intĂ©rĂȘt communautaire correspond Ă  un milieu sensible, rare ou menacĂ© Ă  l’échelle europĂ©enne, et figure dans l’annexe I de la directive habitats ».

carte zone inondable roquebrune sur argens